On continue de visiter la presqu’île de Crozon avec une balade au poulier du Loc’h, non loin de notre penty. On pourrait croire que c’est une simple grève mais le poulier du Loc’h est un site remarquable de la presqu’île et fait l’objet d’études scientifiques surveillant son évolution. Un poulier est une digue naturelle constituée d’un double cordon de galets parallèles entre eux édifié par la mer. Le poulier du Loc’h date qu quaternaire. Le “loc’h” (étang en breton) se trouve à l’intérieur de ces deux cordons constitués de cailloux et de coulées d’argile provenant des falaises de schistes voisines. Cet écosystème marécageux est fragile et des brèches se forment dans les cordons suite aux tempêtes, modifiant l’étang du Loc’h qui était constitué au départ par le ruisseau du Loc’h allant se jeter dans la mer. On a donc un mélange d’eau douce et d’eau salée. Juste en face, on aperçoit la grève de Quillien, je vous en parlerai une autre fois.

Avec la tempête et les pluies abondantes de fin décembre, le ruisseau était bien plein…Outre l’intérêt géologique du site, la faune y est également fascinante, du fait de la proximité de la forêt domaniale de Landévennec et du bois du Loc’h, mais aussi parce que la zone humide autour de l’étang attire de nombreux oiseaux.Lors de notre promenade en décembre nous avons pu notamment observer des bécasseaux,  comme les tournepierres à collier, et des huîtriers. Le plumage des tourne-pierres à collier change suivant les saisons, ici ils ont leur plumage d’hiver…Leur présence est trahie par le bruit des cailloux qu’ils retournent.Quant aux huîtriers, ils sont très bavards ! J’ai essayé d’être discrète pour les prendre en photo mais ils ont fini par me repérer…A noter: il est interdit de ramasser des galets sur place, et aussi de modifier leur disposition. Pas de cairns donc, s’il vous plaît, cette pratique popularisée par Instagram abîme le littoral !Bon week-end !

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