La semaine dernière, pour la première fois, je suis allée sur le toit de l’établissement où j’enseigne . Pas pour la vue sur le campus mais pour aller voir… des abeilles ! En effet, depuis quelques années, nous accueillons trois ruches ainsi que leurs butineuses.
Notre apiculteur en chef s’appelle Abel, il est prof comme moi mais a depuis tout petit une passion pour les abeilles, passion familiale puisque son père était aussi apiculteur. Abel a donc des ruches aussi chez lui, et il est également apiculteur diplômé.   L’idée d’installer des ruches dans notre école d’ingénieurs ne date pas d’hier mais il fallait trouver un endroit adapté. Le toit végétalisé de la bibliothèque paraissait idéal mais il est facilement accessible et nos étudiants ont parfois des idées saugrenues (surtout quand ils ont un peu fait la fête) donc finalement, les ruches ont été installées au dernier étage du bâtiment d’enseignement, sur une terrasse inaccessible sans l’autorisation d’Abel (c’est lui qui a les clés !). Du coup, les abeilles sont bien tranquilles et ne présentent pas de danger pour les étudiants et le personnel.Abel va régulièrement voir ses abeilles pour s’assurer qu’elles vont bien mais aussi pour les nourrir (photo ci-dessus), et surveiller les frelons asiatiques qui font des ravages en ce moment. Je les ai vus à l’oeuvre, ils attaquent les pauvres abeilles sans pitié ! Abel a disposé des pièges à frelons mais il est plus efficace de repérer leurs nids sur le campus. C’est pourquoi une campagne de recherche des nids vient d’être lancée et les étudiants sont mis à contribution : ceux qui signalent un nid gagnent un pot de miel ! Inutile de vous dire que les élèves sont très motivés…
Lors de la liste, j’ai enfilé une combinaison protectrice (non, vous n’aurez pas de photo !) et j’ai pu approcher les abeilles. La fumée d’aiguilles de pin dégagée par l’enfumoir les obligeant à se cacher, il est plus facile d’ouvrir la ruche. Si vous regardez bien, vous distinguerez peut-être des petites larves dans le couvain. Elles doivent rester bien au chaud !
Malgré les frelons, malgré la pollution, nos abeilles travaillent dur et cette année, Abel a récolté environ 50 kilos de miel ! Rassurez-vous, il en laisse aux abeilles pour leur consommation personnelle. le miel ainsi récolté est vendu au personnel.
Et récemment, lors du barbecue géant qui réunit étudiants et personnel à chaque rentrée universitaire,nous avons tous pu manger des crêpes au miel… Et c’était délicieux !

Merci, Abel, pour cette chouette découverte !

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