Aujourd’hui nous partons en direction de la chapelle du Folgoat à Landévennec. Quand je pense que je n’y étais encore jamais allée ! Cette jolie chapelle datant de 1645 se trouve dans le bois du Folgoat où l’on peut croiser des randonneurs même hors saison.C’est un chouette but de promenade à pied ou à vélo, même si la chapelle est aussi accessible en voiture.

J’y suis arrivée un matin radieux de Mai et je suis tombée sous le charme de cette chapelle nichée au creux de la forêt.

Un ruisseau coule juste à côté, on entend le chant des oiseaux, tout est paisible, on est hors du temps.

Voici le texte que l’on peut lire sur le panneau planté à côté de la chapelle qui n’est donc ouverte que pour le pardon qui a lieu le jour de l’Ascension (à une semaine près, j’aurais pu y aller !) :

« Aux environs de l’an 1350, un ermite du nom de SALAÜN vivait à »cinq lieues par la mer de Brest »Ar Fol ! Le Fou, l’insensé, disait-on. Sa vie n’eut d’autre cadre que la forêt où il se balançait sans cesse aux branches en entonnant des « Ave-Maria ». S’il s’aventurait hors du bois, ce n’était que pour mendier un bout de pain qu’il trempait ensuite dans l’eau d’une fontaine,il dormait sous un arbre, une pierre en guise d’oreiller. Quand SALAÜN mourut, il fût enterré le plus simplement du monde au pied de son arbre. Quelle surprise, cependant, dans les jours qui suivirent de constater qu’un magnifique lys blanc portant au sein de sa fleur, en lettres d’or, l’inscription « Ave Maria », avait poussé en prenant racine dans la bouche même de SALAÜN. Jean de LANGOUESNOU, de l’abbaye de Landévennec, toute proche,fut appelé pour constater le miracle.
On décida vite de bâtir une chapelle sur les lieux mêmes. Cette chapelle primitive n’existe plus et l’édifice actuel fût construit en 1645 par l’Abbé de Landévennec Pierre TANGUY. Si au début de la révolution, la messe y était encore célébrée chaque dimanche,au 19ème siècle on n’y officiait déjà plus qu’à l’occasion des pardons. Vers 1960, commune et paroisse de Landévennec se mobilisèrent pour restaurer la chapelle qui subissait de plus en plus l’usure des ans. Le Folgoat fut alors sauvé d’une ruine qui s’annonçait proche. La porte principale et le bénitier extérieur datent notamment de cette époque. Le pardon de Notre-Dame du Folgoat se célèbre chaque année à l’Ascension. »

Si vous souhaitez voir l’intérieur de la chapelle, j’ai trouvé des photos sur le site Presqu’île de Crozon qui est une mine d’informations sur la presqu’île.

La légende de l’ermite Salaün ajoute à l’ambiance un peu mystérieuse du lieu…J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de lys blanc.
Mais j’ai pu constater que la chapelle est encore habitée… ou du moins ses murs, qui abritent des nids de mésanges bleues !

Très bon week-end à tous !

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