Vous avez vu comme je vous publie des articles en rafale cette semaine… Ca ne va pas durer, je reprends un rythme de travail plus soutenu la semaine prochaine mais je vais essayer de publier au moins un billet par semaine car j’ai fait tout plein de photos pendant les vacances ! Aujourd’hui je vous emmène à Port-Nieux.J’ai découvert Port-Nieux par hasard grâce à… Google Maps  et ses itinéraires parfois alambiqués ! Pour aller au Fort-la-Latte en effet Google Maps m’a fait longer la côte, sans doute pour éviter la circulation sur l’axe principal. Et tout à coup j’ai découvert cette grève interminable prolongée par l’immensité de l’océan. L’envie de faire des photos  m’a fortement démangée et sur le chemin du retour je me suis arrêtée à Port-Nieux, qui fait partie de la commune de Plévenon, dans les Côtes d’Armor. Le lieu était désert, la mer était basse, les bateaux sur le flanc, attendant le retour de l’eau. La vue sur la baie de la Fresnaye est à couper le souffle mais il n’y avait que moi ce jour-là (et un Canaillou fatigué dans la voiture) à Port-Nieux.J’ai appris par la suite que le port est maintenant désaffecté, il servait autrefois à recevoir des marchandises (bois, fer, résine, pierre à chaux, charbon et autres) et à expédier du grain, des pommes et des pommes de terre. C’était aussi un port-refuge pour les bateaux de pêche. Au début du XXème siècle, l’envasement annonça le déclin de l’activité du port, concurrencé par les transports routiers et le chemin de fer. Port-Nieux est maintenant un lieu un peu hors du temps.En marchant jusqu’à la digue j’ai découvert au bout de celle-ci une plaque commémorative dédiée à des aviateurs fusillés par les allemands le 1er avril 1941 pour avoir tenté de rejoindre l’Angleterre. Des blockhaus avaient été construits à Port-Nieux et la digue démolie fut reconstruite après la Libération, au titre des dommages de guerre.J’ai été séduite par ce lieu un peu rude et austère. Pas de boutiques, pas même un café, il y a quelques maisons sur le port (d’anciens magasins d’après mes recherches) mais un panneau indique que les camping-cars ne sont pas autorisés à stationner de manière prolongée, ce que je comprends tout à fait… Je peste souvent contre ces cachalots blancs qui constituent parfois une véritable pollution visuelle. Je pense aussi qu’on doit y vendre des coquilles St-Jacques, si j’en juge par le nombre de coquilles vides sur la grève devant le quai.J’espère que ces quelques photos vous plairont. J’ai beaucoup appris sur ce lieu en écrivant ce billet et je me suis promis de retourner à Port-Nieux… à marée haute cette fois !

Le Port Nieux

22240 PLEVENON