Depuis mon retour, je me demande par où commencer pour vous raconter le Japon… Comment trouver les mots pour décrire ce pays qui nous a tour à tour enchantés, séduits, surpris et émus ? Peut-être tout simplement en commençant par le commencement : comme d’habitude, j’avais tout préparé depuis des mois, réservant un appartement Airbnb à Tokyo dans le quartier de Shinjuku. J’avais regardé moultes vidéos sur Youtube, lu des dizaines d’articles sur les blogs voyages pour planifier les visites, acheté des guides…Je tenais à ce que tout soit bien organisé, étant un peu stressée à l’idée d’aller dans un pays dont je ne maîtrise aucunement la langue. Souvent, on se dit qu’en partant à l’étranger on va parler anglais. Mais au Japon, très peu de gens parlent anglais ! Ca m’a absolument sidérée, car j’ai pu vérifier sur place que la majorité des Japonais, même jeunes, ne comprennent pas un mot d’anglais. Il nous restait alors la solution du mime, ça marche d’ailleurs très bien… Heureusement mon mari parle un peu japonais (ou du moins arrive à lire les caractères japonais !).
Malgré mon organisation en béton armé,quatre jours avant notre départ pour le Japon, alors que nous venions d’arriver en Malaisie, j’ai reçu un message d’Airbnb m’annonçant l’annulation de notre réservation à Tokyo… En effet au Japon la loi veut qu’un propriétaire mettant son bien en location le déclare officiellement. Notre propriétaire à Tokyo était hors la loi et toutes ses réservations se sont retrouvées annulées. Après avoir fait une petite poussée de stress, j’ai réussi à trouver in extremis une nouvelle location. Un petit conseil : méfiez-vous si vous réservez un Airbnb au Japon !Nous voilà donc arrivés à la gare de Shinjuku vers 1 heure du matin, fatigués par les 7 heures de vol depuis Kuala Lumpur. On avait maîtrisé les toilettes japonaises à l’aéroport de Haneda, on avait pu faire faire nos cartes de transport Pasmo grâce à l’aide d’un employé posté près des machines, on avait réussi à prendre le train sans se tromper. C’est là que les choses se sont corsées : il pleuvait à verse, on était en pleine nuit, on n’avait pas encore Internet, le GPS de mon mari peinait à nous localiser, et les instructions papier pour trouver notre Airbnb se sont vite retrouvées détrempées par la pluie japonaise. Finalement on a trouvé un plan à l’ancienne (genre “Vous êtes ici”) à un coin de rue et on a pu se repérer. Au détour d’une ruelle j’ ai miraculeusement reconnu l’immeuble dont j’avais étudié la photo ( au fait, les japonais sont les rois du pdf sur Airbnb !). Restait à trouver quelle boîte à cadenas contenait la clé de notre appartement… il y en avait une bonne douzaine accrochées à la grille de l’immeuble ! Finalement j’ai reconnu la bonne, on a composé le code, récupéré la clé et pu enfin entrer dans notre minuscule appartement de Kabukicho à Tokyo.
Kabukicho, c’est en fait un quartier un peu chaud de Shinjuku (nous avons pu le constater les jours suivants)et pourtant, l’appartement était très calme. On a vite pris nos marques en essayant de nous y retrouver avec la salle de bains ( qui parle quand l’eau de la douche est à la bonne température !), les toilettes électroniques et le lave-linge.Au Japon, une des premières choses à savoir, c’est qu’il y a des petites épiceries Lawson, Family Mart ou Seven Eleven ouvertes 24 h sur 24 à tous les coins de rue. Ce sont les konbini (abréviation de convenience stores). On y trouve de tout, y compris des repas tout prêts, et c’est bien pratique. On peut même payer avec sa carte de transport, tout comme pour les distributeurs de boissons présents un peu partout. Attention, certaines boissons peuvent s’avérer très surprenantes, comme ce jus de pomme qui était en fait de la gelée !A ce propos, j’ai lu qu’en cas de tremblement de terre ou autre catastrophe, ces distributeurs sont programmés pour devenir gratuits…Pour les transports , la fameuse carte Pasmo (ou Suica, une autre marque) nous a bien servi pour le bus et le train, à Tokyo comme à Kyoto. Pour le métro, on paye selon la destination. Pareil pour le bus, on monte par le milieu du bus et on paye avec la carte en descendant par l’avant.  Petit détail amusant : la carte de Canaillou (tarif enfant à moitié prix) faisait un bruit de gazouillis d’oiseau  ! Ca permet aux employés de repérer si la personne qui l’utilise est bien un enfant…Nous avons commencé notre première journée à Tokyo après une courte nuit en nous rendant à la poste centrale de Tokyo. il fallait en effet que j’y récupère les billets de Shinkansen (le TGV japonais ) pour notre voyage à Kyoto prévu la semaine suivante. Et effectivement, les billets m’attendaient sagement à la poste…
Pour notre premier repas japonais, nous avons atterri dans un petit restaurant fréquenté uniquement par des japonais. Une de nos préoccupations était de trouver des repas sans gluten ni oeuf ni produits laitiers pour Canaillou. Eh bien, on n’a jamais eu de problème, il a adoré les nouilles soba, le poisson grillé, le poulet yakitori, et le riz japonais. Ouf ! Il faut dire aussi qu’on a souvent mangé le soir “chez nous”, ça permettait de rattraper les quelques inévitables écarts de la journée. Voici ma petite cuisine à Tokyo, on se croirait sur un bateau.Voilà, maintenant j’ai plein de photos à trier pour vous faire partager notre aventure… Désolée pour ce billet un peu fouillis, ça se bouscule encore un peu dans ma tête depuis le retour. Je pense faire des billets sur nos différentes visites et aussi quelques billets sur les choses qui m’ont surprise. Une chose est sûre, on est revenus avec l’impression de n’avoir qu’effleuré la surface et une forte envie d’y retourner. (Et aussi avec une valise de vaisselle japonaise… et un parapluie !)
A très vite, je suis ravie de revenir par ici…

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