On peut parfois s’amuser en mélangeant du matériel photo ancien aux nouvelles technologies… Mon mari est un passionné de photo argentique et il a récemment acquis pour la modique somme de 25 euros un bel appareil argentique moyen format , un Yashica-Mat LM. Nous en avions un plus petit de la même marque, qui nous sert de lampe, mais qui fonctionne aussi, je vous avais montré ça dans l’article Faire une lampe avec un appareil-photo vintage. Le vendeur l’avait prévenu que l’appareil ne fonctionnait pas mais il en faut plus pour décourager mon homme ! Une fois l’objet reçu, il l’a immédiatement démonté pour se rendre compte que le déclencheur avait été mal positionné. Une fois l’appareil remonté et nettoyé, il fonctionne parfaitement…et en plus il est très beau ! Devinez qui s’est retrouvée sur la photo, comme par hasard… 😉

De mon côté, je possède depuis Noël un appareil photo instantané, le Fuji Instax Sq10, qui a pour avantage d’avoir un mode manuel permettant de ne pas forcément imprimer toutes les photos. Vu le prix de la pellicule, mieux vaut s’assurer que la photo est bonne ! On peut aussi ,en théorie, imprimer des photos venant d’un autre appareil (enfin, pas toujours car il faut renommer les photos d’une certaine façon, puis prier très fort pour que ça marche !). Bref, j’ai voulu tenter une petite expérience rigolote…Nous avons la chance de disposer à la maison d’un labo photo à l’ancienne, pourvu d’une lumière rouge. Pour tester le fameux Yashica sur une ou deux photos sans devoir utiliser toute une pellicule, mon mari a découpé au massicot un film orthochromatique (non sensible à la lumière rouge) en carrés de format 6 x 6. Le plus compliqué est d’insérer correctement ce morceau de pellicule dans l’appareil pour qu’il soit bien au contact de la plaque à ressort qui aplatit la pellicule. L’avantage du Yashica-Mat LM est que l’armement se fait indépendamment de l’enclenchement du rouleau de pellicule, ce qui n’est pas toujours le cas avec ce type d’appareil. On peut donc se contenter d’insérer un carré de pellicule, ça marche très bien !
Voici le premier négatif, un peu flou car la pellicule n’était pas parfaitement positionnée. Nous avons ensuite fait un deuxième essai, plus réussi, en rajoutant un petit carton pour mieux aplatir la pellicule (c’est du bricolage, tout ça! !). Ci-dessus, la vue dans le viseur du Yashica-Mat. Elle est inversée, pas facile de cadrer !Ces négatifs, une fois développés, ont été scannés pour être visibles en positif sur l’ordinateur. J’ai ensuite récupéré les photos en format jpg pour les copier sur la carte micro-SD de mon Fuji Instax Sq10. A mon grand étonnement, j’ai réussi à renommer correctement les fichiers pour qu’ils soient acceptés par le Fuji Instax qui peut parfois être un peu capricieux …Le format carré de la photo étant parfaitement adapté, j’ai pu instantanément imprimer les photos.J’adore ce genre d’expérience qui permet de voyager dans le temps ! Faire fonctionner un appareil argentique délaissé depuis des années a un côté très émouvant. J’aime aussi les imperfections, les rayures, les poussières et le côté artisanal de ces photos… Les photos numériques sont parfois un peu trop parfaites et manquent un peu d’âme. La découverte du négatif mouillé, qu’il faut laisser sécher, puis de la photo elle-même, c’est toute la magie de l’argentique !
Je suis ravie d’avoir partagé cette petite expérience photographique avec vous, nous nous sommes bien amusés à faire ces photos !

Et vous, vous aimez l’argentique ?

Pin It on Pinterest