Ca fait un petit moment que je n’ai rien publié, la faute au boulot, aux enfants, à la maison, à tout ce qui fait que je remets à plus tard ces petits moments pour moi que sont mes billets. Je vais vous présenter aujourd’hui quelques livres que j’ai bien aimés ( j’en ai lu certains l’été dernier, c’est dire si j’ai du retard !) . J’ai lu tous ces livres en anglais mais il en existe des traductions en français.

Je vais commencer par Le Chardonneret, écrit par Donna Tartt dont j’avais déjà lu Le Maître des Illusions, que j’avais dévoré. Je n’ai pas été déçue par Le Chardonneret, qui raconte, à la première personne, l’histoire de Theodore Decker qui perd sa mère lors d’une explosion au Metropolitan Museum of Art. Dans les décombres, un vieil homme, Welty, lui confie une bague et lui montre un tableau avant de mourir : Le Chardonneret, une oeuvre de Carel Fabritius. Théo prend le tableau dans sa panique. Cette oeuvre va le hanter toute sa vie.

Je préfère ne pas trop en dire car j’ai adoré ce livre ! Je vous le conseille sans réserve.

Vous vous souvenez peut-être du premier livre que j’ai lu de Paula Hawkins, La fille du train, et qui ne m’avait pas vraiment plu (trop prévisible à mon goût). Eh bien, j’ai été agréablement surprise par son deuxième roman Au fond de l’eau. L’action se situe dans une petite ville d’Angleterre. La rivière qui traverse la ville est un personnage à part entière dans ce thriller. Autrefois, on y noyait les sorcières et les femmes continuent d’y disparaître mystérieusement. Ainsi, la soeur de Julia, Nell, paraît s’être suicidée en se jetant dans l’eau. Ce “suicide” oblige Julia à prendre soin de sa nièce, qui peu de temps avant sa mère, avait perdu sa meilleur amie, noyée elle aussi. L’enquête est menée sans temps mort et là, je n’ai rien vu venir, contrairement à La fille du train !

Encore un gros coup de coeur pour Le miniaturiste, un roman de Jessie Burton. L’histoire se passe au 17ème siècle à Amsterdam. Une jeune fille, Petronella, arrive chez un riche marchand, Johannes Brandt, qui l’a choisie pour femme. Elle ignore tout de lui et est accueillie sans grands égards par Marin, la soeur de Johannes. Petronella se rend vite compte que Johannes et son entourage ont bien des secrets… Elle reçoit de Johannes, qui par ailleurs ne semble pas beaucoup s’intéresser à sa jeune épouse, une maison de poupée, réplique exacte de leur maison d’Amsterdam. En commandant à un miniaturiste quelques objets pour meubler cette petite maison, Petronella réalise que le miniaturiste paraît en savoir long sur la maison et ses secrets. Elle reçoit en effet des poupées et des meubles si ressemblants que Petronella en vient à penser qu’il en sait beaucoup plus qu’elle sur son mari…D’ailleurs ce miniaturiste n’est pas forcément un homme…
L’ambiance de ce roman m’a un peu rappelé La jeune fille à la perle, de Tracy Chevalier. J’ai lu le Miniaturiste très vite, et j’ai enchaîné avec la série éponyme tournée par la BBC. La série est absolument somptueuse, voici la bande-annonce (je ne sais pas si elle a été diffusée en France) :

Je termine par le magnifique roman de Jean Hegland, Dans la forêt. Dans un monde qui ressemble au nôtre, deux soeurs adolescentes, Nell et Eva, doivent survivre sans électricité. Elles ont grandi avec des parents aimants, dans la maison familiale isolée, construite à la lisière de la forêt, en Californie. Leur enfance dans les bois paraît idyllique, loin de la société vue comme corruptrice. Après la mort de leur mère, puis de leur père, elles doivent se débrouiller seules dans un monde où il faut avant tout survivre. Pendant de longs mois, les deux soeurs attendent que tout redevienne normal, l’une veut devenir ballerine tandis que l’autre étudie pour intégrer l’université de Harvard. Mais après un drame horrible, elles commencent à se rendre compte que rien ne sera plus comme avant. La forêt, qu’elles pensaient hostile et effrayante, deviendra petit à petit leur seule chance de survie…
J’ai lu très vite ce livre, assez court. Je l’ai trouvé émouvant, inquiétant aussi. Bien qu’il ait été publié en 1996, on pressent déjà des préoccupations très actuelles : la pollution, les sources d’énergie en déclin, le chaos social. L’isolement géographique des personnages fait qu’on ne sait jamais exactement pourquoi la société américaine se retrouve sans électricité ni eau potable mais on soupçonne qu’il peut y avoir un conflit avec d’autres pays, ou même une guerre civile. Cette incertitude contribue à l’atmosphère lourde et tendue qui imprègne ce roman. C’est une vraie merveille…

Je vous souhaite un excellent week-end de Pâques !

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