Aujourd’hui on reste à Landévennec mais on va au bourg, comme disait ma grand-mère ! Les liens de ma famille avec Landé remontent en effet à mes arrière-grands-parents maternels qui y louaient de temps en temps des chambres pour quelques jours de congé. Ensuite mes grands-parents ont continué à venir en vacances à Landévennec et j’ai le souvenir, petite, d’avoir séjourné dans plusieurs maisons du village. Et puis, un jour mes grands-parents ont acheté une maison dans la rue du Pâl, qu’on appelait alors la Grand-Rue. Au départ en retraite de mon grand-père, ils se sont mis à y habiter une bonne partie de l’année. Dès lors j’y ai passé la quasi-totalité de mes vacances. J’adorais cette grande maison pleine de recoins, les jours de pluie je m’installais au grenier avec une pile de bouquins ou de magazines que je lisais en croquant… des grains de café (hum, quand j’y repense…). J’aimais me lever tôt et je prenais le petit déjeuner avec mon papy qui me faisait des tartines au pâté avec (oui, encore) un bon café  (je devais avoir 9 ou 10 ans !!).Il me laissait un petit bout de jardin où je plantais des fleurs, et je me rappelle qu’il faisait régulièrement brûler des papiers et des cartons au bout du jardin, j’adorais ça ! Et les palmiers de Landévennec…c’est vrai, il y en a partout ! Les jardins de Landé sont les plus mignons du monde, et on voit la mer quasiment tout le temps, où qu’on soit (en même temps, c’est tout petit !).

A l’époque il y avait encore un dépôt de pain, un bar tabac où j’achetais les BD de Lili (il faudra que je vous en reparle !).


Alors, pour tout vous dire, j’étais jusqu’ici toujours un peu triste et nostalgique quand je passais à Landévennec devant la maison qui avait été vendue après le décès de mes grands-parents. Et je m’étais juré de ne jamais acheter de maison à Landévennec, trop de souvenirs, trop de ceci, de cela.


Et bim, tout ça a disparu quand j’ai visité notre penty !
Début mars, j’ai emmené Canaillou visiter Landé. On a fait le tour du village et ça m’a fait drôlement plaisir de voir mon fils dévaler la rue du Pâl comme moi à son âge. Je lui ai montré le sillon des Anglais où on pêchait à pied et où le bateau de mon grand-père était au mouillage. L’Aulne et la mer se rencontrent à cet endroit. A l’époque on ne prenait pas beaucoup de photos et je me rends compte maintenant de la beauté du lieu, il y a notamment plein d’oiseaux (que je reviendrai sûrement photographier).

Mon papy m’emmenait à la pêche dans ce bateau. C’était tout un tas de préparatifs car il descendait le moteur du bateau sur le sillon depuis le jardin dans une brouette avec le réservoir d’essence ! Une fois qu’on était sur l’eau, comme l’air marin m’ouvrait l’appétit , les goûters étaient engloutis au bout de 10 minutes. Mon goûter préféré, c’était des tartines de pain bien épaisses avec une grosse couche de beurre salé complétée par du sucre en poudre généreusement saupoudré. Je vous jure que c’est bon. Il y avait aussi du chocolat Poulain (celui avec les images qu’on collectionnait), des Chamonix à l’orange, des BN fraise et des gros biscuits très secs (des casse-croûte, je crois ?). On allait pêcher au cimetière des bateaux et je le revois encore démêler les lignes…On rentrait avec quelques poissons que ma grand-mère cuisinait le soir-même mais plus que la pêche, c’était la sortie en bateau qui me plaisait.  Avec ma grand-mère, c’était la pêche à pied (coque et palourde) et on rentrait de la vasière crottées jusqu’aux yeux, au point qu’on se rinçait dehors au tuyau d’arrosage avant de mettre un pied dans la maison !
Après le sillon on est remontés et on s’est dirigés vers Port Maria. Là encore, que de souvenirs… La petite église où j’allais à la messe le dimanche avec une amie de ma grand-mère. Le curé s’enregistrait à l’orgue avant la messe et on faisait une sorte de karaoké sur la musique enregistrée ( avec parfois des cantiques en breton, notamment le 15 août).

Qu’est-ce que j’ai pu jouer dans ce cimetière aussi…J’ai toujours aimé les cimetières marins et celui-ci est vraiment magnifique.

Juste après l’église, on arrive donc à Port Maria : quand j’étais gamine, les enfants se baignaient au port l’été et la cale était pleine de serviettes étalées car nous nous y installions avant d’aller au bain (oui, on disait ça). Maintenant que je sais que la mer à cet endroit n’est pas vraiment propre (il faudra que je vous reparle des problèmes d’assainissement de la presqu’île), j’ai quelques doutes rétrospectivement… Mais à l’époque on s’en fichait un peu ! On allait aussi se baigner au cimetière des bateaux, au terme d’une promenade un peu longue à travers bois. Si on trouvait un autre groupe installé avant nous, c’était la grosse déception…
Une autre occupation quand j’étais enfant était d’aller crapahuter dans les ruines de l’ancienne abbaye. Là encore, je me rends compte qu’on avait une liberté que les enfants d’aujourd’hui n’ont plus. Du moment qu’on était rentrés pour les repas, tout allait bien et on faisait un peu ce qu’on voulait.


Ces palmiers ! Alors, oui, quand je reviens ici, je me sens chez moi…


Maintenant que vous connaissez le bourg de Landévennec, la prochaine fois, promis, je vous emmène faire la balade de Pen Forn ! Bonne semaine.

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